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18/09/2013

La vie est un choix, Patrick Dewaere...

yves boisset vie est un choix.jpgJe ne sais pas si vous avez remarqué, mais mémé qui a toujours un train de retard et attend toujours que les choses soient terminées pour en parler, a ENFIN mis les colonnes du blog à jour. On pouvait lire la même bibliographie depuis… 2010. Oui, 3 ans. Ce qui ne signifie pas bien évidemment que je n’ai pas touché un livre depuis cette date…
Au lieu de noter les bouquins lus par leur ordre chronologique, cette fois-ci, j’ai tenté de faire un classement. Voici en premier celui concernant les stars du cinéma :

1- La vie est un choix, d’Yves Boisset

J’ai adoré cette autobiographie. A l’image de son œuvre, Yves Boisset est fougueux, passionné, révolté et épris de justice. Comme ses films, son écriture est brut de décoffrage et rentre-dedans. Il ne s’embarrasse pas de formules ampoulées ou de longues descriptions, il écrit dans un langage simple, parlé, mais incroyablement vivant. On rejoue avec lui sa vie passionnante, ses tournages au bout du monde, ses rencontres avec les plus grands metteurs en scène et stars, ses anecdotes les plus croustillantes…

Par exemple, quand il n’est encore que l’assistant de Jean-Pierre Melville, le réalisateur lui demande un figurant de profil Italien né dans le Bronx. Boisset trouve un jeune étudiant aux Beaux-Arts qui voudrait se lancer dans le cinéma. Il le présente à Melville, qui estime que le jeune homme n’est pas crédible et le renvoie… C’était … De Niro !
Plus tard, pour se documenter sur l’assassinat du juge Renaud, dont il tire le film « Le juge Fayard », Boisset prend rendez-vous avec l’un des deux présumés meurtriers, qui lui raconte le crime et évoque ses commanditaires. Le lendemain, l’homme est retrouvé mort…
L’Algérien accusé à tort du viol et lynché dans le film Dupont-Lajoie, sera assassiné après le tournage… (Ça donne envie de travailler avec Boisset)

juge fayard.jpgPas besoin de connaître sa filmographie ni même de l’apprécier pour lire ce livre. Un régal.
Ses films que je préfère :
- Le juge Fayard, dit le shériff (inspiré de l’assassinat du juge Renaud)
- Le pantalon, histoire d’un fusillé pour l’exemple qui m’avait bouleversée quand j’étais ado.
- L’affaire Seznec, avec Christophe Malavoy.
- Dupont-Lajoie, avec Jean Carmet, Jean Bouise et Jean-Pierre Marielle.

 


patrick dewaere, une vie.jpg2- Patrick Dewaere, une vie, de Christophe Carrière

Une biographie passionnante et documentée sur mon acteur préféré. J'en ai lu plusieurs, et je trouve qu'elle est la plus intéressante et la mieux écrite. Elle ne tombe pas dans le travers de l’hagiographie (par exemple comme le faisait, même si c’est compréhensible de la part d’une mère, le livre de Mado Maurin  Mon fils, ma vérité… qui ne la révélait pas justement).
Si on sent une admiration pour le talent si particulier de l’acteur, et pour sa grande sensibilité, Carrière ne cache pas non plus ses travers et épisodes peu glorieux (la drogue, les colères). Il fait aussi une révélation : Dewaere aurait été victime d’abus lorsqu’il était enfant.

L’acteur s’est suicidé à 35 ans, alors que le matin même, il répétait pour son prochain film Mado et Marcel. Au cours du déjeuner avec Lelouch, où il évoque avec sa passion habituelle ses futurs projets, Dewaere reçoit un appel téléphonique. Une heure plus tard, il se tire une balle dans la tête, avec le fusil offert par son meilleur ami Coluche… Le coup de fil aurait été de sa femme, partie en vacances avec l’humoriste, l’informant qu’elle quittait Dewaere pour lui et qu’il ne reverrait plus sa fille…
On éprouve de l’empathie pour l’acteur écorché vif, incompris, délaissé (Miou-Miou, la mère de sa première fille, l’a quitté pour Julien Clerc). Dewaere était peu reconnu par les critiques de l’époque (contrairement à son ami Depardieu avec lequel il était souvent nommé aux César, il n’a jamais obtenu de récompenses, alors qu’il désirait la reconnaissance de ses pairs). Le parcours de Patrick Dewaere est vraiment touchant.

La prochaine fois, plongée dans l’envers du décor de la machine à rêves, Hollywood…

11/12/2011

A la télé cette semaine : Total recall, Beau-père, La fille de d'Artagnan, Coup de foudre à Notting Hill

arnaque_.jpg Ce soir, Arte propose une soirée « Chicago et le crime organisé » avec le film L’arnaque de George Roy Hill, et le documentaire Eliot Ness contre Al capone, de Patrick Jeudy (auteur de documentaires sur Marilyn). On aime se faire rouler par cette arnaque orchestrée par un duo très culotté, qui vaut le coup d’œil (bleu) : Paul Newman♥ (Il ressemble à Victor Lanoux sur cette photo !) et Robert Redford♥. La bande son est célèbre, avec le morceau rag-time (si vous pensez ne pas connaître, cliquez sur le lien et vous direz : « ah ! C’est ça ! Mais oui bien sûr ! »), La reconstitution du Chicago des années 30, les décors et costumes sont également soignés.

total recall.jpgA la même heure, France 4 diffuse un tout autre genre, Total recall. Oui, ya Schwarzy dedans, mais le film ne propose pas que de l’action bodybuildée. Comme toujours chez Verhoeven, un de mes cinéastes préférés,  les scènes de poursuites ou combats se doublent d’une critique et réflexion sur la société américaine (Robocop, Starship Troopers…) De plus, le film est adapté de Philip K. Dick, un de mes auteurs favoris. En 2084 (dans pas si longtemps !), un homme à la vie ordinaire rêve souvent de Mars, colonisée et exploitée pour un minerai précieux. Une société permet d’implanter de faux souvenirs idéaux. Pour égayer sa vie, le héros décide de se faire implanter des rêves… mais rien ne se passe comme prévu. On retrouve les thèmes chers à K Dick, plongé dans un univers où rêve et réalité, futur, présent et mondes parallèles se confondent, un cauchemar vertigineux plein de rebondissements, dans un univers foisonnant.

fille dartagnan.jpgLundi, Arte programme La fille de d’Artagnan. Un film de cape et d’épée que j’avais bien aimé adolescente, pour sa fraîcheur. La rigueur historique n’est pas de mise (d’Artagnan avait une fille ?) mais on s’amuse beaucoup en voyant la fougueuse Sophie Marceau tenter de convaincre son vieux père (Philippe Noiret♥♥) de repartir à l’aventure et sauver le roi…
Sur M6, autre comédie enthousiasmante, contemporaine : la romantique Coup de foudre à Notting Hill. Un simple libraire Hugh Grant♥ rencontre par hasard une star (Julia Roberts, tout le monde l’adore mais j’ai du mal avec les gens qui montrent tout le temps d’immenses sourires carnassiers : je trouve qu’ils sonnent faux.) Une histoire d’amour est-elle possible entre un anonyme et une célébrité ? Le film pourrait être gnangnan, mais il est rehaussé par des situations savoureuses. L'atmosphère du quartier et les personnages secondaires font aussi tout le sel de cette comédie. En allant à Londres, j’ai découvert par hasard la librairie du film et fait ma photo clichée obligatoire.

patriiiick dewaere.jpgMardi, France 2 diffuse Beau-père, de Bertrand Blier, avec Patriiiiick Dewaere♥♥♥ mon acteur fétiche. Un film qui m’avait forcément troublée quand j’étais ado : à la mort de sa mère, une lolita de 14 ans souhaite rester avec son beau-père, dont elle est amoureuse… Ce qui n’était absolument pas mon cas à cet âge, enfin voyons. Comme toujours chez Blier, provoc, dialogues incisifs, situations cocasses…

Et vous, connaissez vous ces films ? qu’avez-vous vu cette semaine ?

15/11/2011

A la télé cette semaine : L'échange, Sur mes lèvres, La victoire en chantant, La consultation

télé,cinéma français,cinéma,patrick dewaereOui je n’ai pas écrit pendant plus d’une semaine, Electra ne grogne pas, mais j’étais « o-ver-boo-kée » comme disent les gens « hype ». Je vous raconterai ces dernières aventures quand j’aurai le temps (dans deux ans). Je n’ai pas pu publier dimanche et hier non plus car Hautetfort a planté, mon billet était pourtant écrit.

A la télé cette semaine, dimanche TF1 diffusait mon film préféré de l’année 2008 : L’échange de Clint Eastwood. Oui vous n’avez pas la berlue : j’ai bien noté dans la même phrase « TF1 » et « film préféré ». En revanche L’échange n’est pas diffusé en V.O ou V.M : on est sur « la chaîne de la culture », faut pas pousser.
Ames sensibles s’abstenir : Faites entrer l’accusé, c’est du pipi de chat à côté. D’autant plus que les évènements relatés sont authentiques. L’histoire est si incroyable qu’un panneau est obligé de préciser en début de film qu’il « s’inspire de faits réels ». Je peux néanmoins vous révéler le premier choc, que normalement vous connaissez : Dans le Los Angeles corrompu de 1928, un enfant disparaît. Pour faire bonne figure, la police fait croire qu’elle l’a retrouvé, en présentant un autre garçon à la mère. Elle ne reconnaît pas son fils ? C’est elle qui est folle… Les rebondissements ahurissants ne s’arrêtent pas là. Sortez les mouchoirs (ou la camisole).

sur mes levres.jpgA la même heure, un peu moins dépressif, Direct 8 programme Sur mes lèvres de l’excellent Jacques Audiard (Regarde les hommes tomber, Un prophète). Comme souvent, le fils du célèbre dialoguiste met en scène des personnages blessés, des êtres à part, dans des histoires noires ou dramatiques. Ici, une femme timide, sourde et au physique ingrat (Emmanuelle Devos, elle a un peu une tête de grenouille je trouve la pauvre). Modeste employée mal payée, elle voit enfin sa vie s’animer grâce à l’arrivée d’un ex taulard (Vincent Cassel, qui est censé être beau mais que personnellement je trouve moche et plutôt vulgaire, en plus il n’articule pas.) Il lui témoigne un peu d’attention. La fragile employée se laisse convaincre de commettre un vol… Un drame sombre et émouvant.

full_metal_jacket.jpgLundi, Arte passe le film culte Full Metal Jacket de Stanley Kubrick, j’en ai déjà parlé, je le connais par coeur. L’un des meilleurs films sur l’armée (le Sergent Hartman, tortionnaire des nouvelles recrues) et sur la guerre du Vietnam : malgré leur entraînement intensif, le film montre comment les soldats n’étaient pas préparés à ce qui les attendaient. La BO aussi reste célèbre: These boots are made for walking, Surfin’ bird… Born to Kill.

victoire en chantant.jpgAutre film sur l’absurdité de la guerre et du colonialisme, mardi sur France 2, à 1h10 ( !) : La victoire en chantant de Jean-Jacques Annaud (Le nom de la rose, L’amant). Une farce satirique qui se déroule en Afrique, en 1915. Apprenant que la guerre est déclarée en Europe, Jean Carmet, très Dupont Lajoie, décide de la mener à son tour contre les quelques Allemands qu’ils côtoient, en enrôlant et baptisant les autochtones. La victoire en chantant a reçu l’Oscar du meilleur film étranger en 1977.
Le titre fait bien sûr référence au Chant du départ, air révolutionnaire, hymne officiel sous Napoléon,  puis repris lors de la première guerre mondiale pour exhorter les soldats à partir au combat : « ♪♫ La victoire en chantant, nous ouvre la barrière, la liberté guide nos pas…♪♫ » Sans doute en clin d’œil, je trouve que Pierre Bachelet s’est beaucoup inspiré de ce chant pour le deuxième film de Jean-Jacques Annaud, un de mes films cultes comme vous savez, Coup de tête : « La victoire au bout du pied et la gloire au fond des filets, l’ennemi désemparé, nous vaincrons, nous serons les premiers ! ».

Côté documentaire, en tant que miss bobo-là et passionnée par le monde du travail, je vous conseille vendredi sur Arte La consultation, qui filme un cabinet de médecin. Un film très révélateur sur les maux de la société contemporaine : les gens sont surtout malades à cause de leur travail…

Pour les abonnés à canal+ cinéma, je vous conseille mardi soir Kaboom, étrange mais néanmoins intéressant.

Et vous, connaissez-vous ces films ? Qu’allez-vous regarder cette semaine ?

P.S : J-15 avant le concert de McCartney à Bercy... Normalement , s'il suit la set-list des précédentes dates de la tournée, Macca va jouer I've just seen a face...

 

 

25/07/2011

Les films de la semaine : Toto le héros, Papy fait de la résistance, Les apprentis, Série noire

Toto le héros.jpgCe soir Arte programme LE film qui a bouleversé mon adolescence, Toto le héros. A l’époque (1991) les effets très poétiques, avec la voix off et des apartés burlesques, étaient très novateurs (par exemple les tulipes qui dansent sur la chanson de Trenet, voir la vidéo en lien). Le style de Jaco Van Dormael a été repris de nombreuses fois depuis. L’histoire : Toto, le héros, est persuadé d’avoir été échangé à la naissance avec le voisin, dont la vie lui paraît idéale. Devenu vieux, (il est incarné par le grand Michel Bouquet ♥♥) Toto s’enfuit de la maison de retraite pour « retrouver sa vie »... Plongez comme lui dans cet univers nostalgique et enfantin, à la fois triste et joyeux.

papy_fait_de_la_resistance.jpgMardi, France 2 diffuse la comédie Papy fait de la résistance, "le film qui a coûté plus cher que le débarquement". Il regroupe de grands noms du comique français : Jaqueline Maillan, Villeret, Carmet, la troupe du Splendid avec Jugnot, Clavier, Balasko, Lavanant et Lamotte "super résistant"... Le Papy du titre devait être incarné par De Funès, qui mourut avant le tournage en 1983. C’est son acolyte des Gendarmes, Galabru, qui reprend le rôle titre. Mais mon acteur préféré est bien entendu l’adjudant chef Gustav, le chat « qui a la grosse tête depuis que le führer l’a décoré ».
papy_fait_de_la_resistance_14_adjudant_chef_gustav.jpgCe film cumule les répliques cultes, bien étonnant que je ne l’ai pas encore cité dans un de mes quiz. J’aurai pu aussi faire un « on connaît la chanson » avec Villeret interprétant Julio Iglésias « je n’ai pas changé »… Vous pouvez déjà voir un aperçu  ici : Jugnot Adolfo Ramirez.

apprentis.jpgA la même heure, Direct star passe une autre comédie que j’affectionne particulièrement, Les apprentis de Pierre Salvadori, avec François Cluzet et Guillaume Depardieu. Un écrivain raté, largué par sa copine, lui écrit des lettres qu’il n’envoie jamais. Cet anxieux dépressif cohabite avec son opposé, un glandeur optimiste et décomplexé. Ces deux apprentis vont prendre des leçons de vie… "galères, embrouilles, angoisses ? rencontrez de vrais professionnnels !" Une comédie de caractère sensible et percutante.

serie-noire.jpgEnsuite, la chaîne diffuse le film dont j’ai souvent parlé, puisqu’il était un de mes sujets d’études à la fac: Série noire d’Alain Corneau. Tout autre ambiance, pour ce film considéré à l’époque comme l’un des plus déprimants au monde. « à ne surtout pas regarder si vous êtes sous Prozac ». Un brave VRP tente de sauver une adolescente (Marie Trintignant), mais rien ne se passe comme prévu…
La prestation de Patrick Dewaere est remarquable, il s’est donné à fond dans ce rôle très noir (qui lui a fait perdre la tête ?) Par exemple, dans une scène, le personnage se met à hurler en s’insultant lui-même. Dewaere prend son élan et donne un coup de tête dans sa voiture, qui le laissera sonné. « réalisé sans trucage » ce geste n’était pas prévu dans le scénario… (voir le lien sur cette scène culte)
L'acteur n’a pourtant pas reçu de césar (qui a été donné à son ami et adversaire Depardieu). Il s’en trouvera très affecté et on n’expliquera entre autre son suicide par ce manque de reconnaissance de la profession. Reconnaissance qui arrivera après sa mort, puisqu’il est aujourd’hui considéré comme un des meilleurs acteurs français et qu’un prix porte son nom…

Le film est tiré d’un roman noir de Jim Thompson (également adapté au cinéma par Tavernier dans l'excellent Coup de torchon). Les dialogues, regroupant des expressions toutes faites, sont de l’écrivain Georges Pérec. Tous les ingrédients du roman noir sont présents : le héros minable, la femme fatale, l’argent, la spirale de l’échec et de la violence, l’atmosphère poisseuse… Et pour rajouter à la morosité ambiante, tous les acteurs principaux sont morts (Bernard Blier, Dewaere suicidé, Marie Trintignant assassinée…) La musique mélancolique de Duke Ellington est sublime. (voir lien)

Je regarderai également L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford et The last show de Robert Altman, mais je n’en parle pas car je ne les ai pas vus. Si vous captez canal +, je vous conseille cette semaine Copacabana, où Isabelle Huppert en mère soixante-huitarde incapable de garder un boulot est épatante, ainsi que District 9, allégorie de l’apartheid.

Et vous, connaissez-vous ces films ? qu’avez-vous vu cette semaine ?